Deulin : ponts et passerelles

Cliquez sur les imagettes pour agrandir les photos.



La passerelle du canal

Une passerelle était nécessaire pour permettre aux fermiers d'arriver sur l'île (Pré dè Pous').  Cette passerelle, constituée de 2 sapins reliés par des planches, était située au canal, dans le virage de la grand-route vers Fronville.  Un immense frêne poussait là; il a été abattu vers 1964.  Une foule de curieux était venue assister à son abattage.
Dans les années 1990, la passerelle était en très mauvais état, mais l'autorisation de la reconstruire a été refusée.  Depuis, plus aucun passage à pied sec n'existe pour accéder à l'île.


Passerelle au canal, avant 1934

La famille Aerens sur la passerelle du canal
[photo Julienne Kockx]


La famille Aerens sur la passerelle du canal
[photo Julienne Kockx]


L'Ourthe et le grand frêne
(comparer la taille de l'arbre avec celle des poteaux !)


La passerelle du canal et le grand frêne
[photo Anne Leroy]


Le géant abattu

D'autres passerelles sur le canal


Une autre passerelle pour accéder à l'île, vers 1910.  Sur la passerelle : Valentine Juzaine et son frère, qui habitaient la maison tout à droite, au lieu-dit "Sinze è l'air".  C'est ici que les Deulinois venaient rincer leur linge, jusqu'à la fin des années 1960.
[photo Micheline Leroy]


Encore une passerelle pour aller sur l'île, juste en aval du tourbillon, vers 1955.  Victor Leroy (le père de Victor) fait semblant de pêcher, juste pour la photo.  La passerelle était presque en face de sa pension de famille. Le grand arbre à droite est le grand frêne abattu vers 1964 (voir photo un peu plus haut).

Une autre passerelle, au même endroit et à la même époque.
[photo Micheline Leroy]



La grande passerelle

Cette passerelle permettait aux enfants de Monteuville de venir à l'école à Deulin, aux habitants de Monteuville de venir à la messe à Deulin, aux fermiers de Deulin d'aller dans les prés de l'autre côté de l'Ourthe...

La passerelle au début du 19ème siècle

La passerelle entre les 2 guerres


[photo Andrée Hoferlin]


La passerelle était régulièrement emportée par les eaux. Un passeur d'eau faisait alors traverser les gens en barque.  Sur la photo, qui date d'avant 1912, on voit une barque qui traverse l'Ourthe.  A gauche la ferme Desseille et le grand chêne derrière l'école.
[photo Micheline Leroy]


A certaines époques, il fallait payer pour traverser la passerelle.  L'argent servait à payer les réparations, quand la passerelle s'abîmait.
[pancarte retrouvée vers 2005 chez Dirk Colonne]


Julienne taquine le poisson.
[photo Julienne Kockx]


La famille Gobert.
[photo Hughette Gobert-Marion]


Les 14 et 15 août 1954, des fortes pluies (totaux journaliers de 50 à 80 mm) provoquent des inondations dans les cours d'eau ardennais.  Ici Georgette Berger (épouse d'Yvan Joie) sur la passerelle, avec l'Ourthe en crue.
[photo Yvan Joie]


La passerelle vers 1954.  Remarquez le bois placé en amont du support, pour le protéger des glaçons et des débris flottants.
[photo Yvan Joie]


Une passerelle métallique a été construite par les habitants de Deulin vers 1964.  L'argent de la location des prés communs a permis de payer le matériel nécessaire.
C'était Marcel Dessart, menuisier, qui était chargé de l'entretien de la passerelle.
[photo Dirk Colonne]


Sur le panneau métallique à gauche de l'escalier, il était indiqué "Défense de courir ou de stationner sur le pont sous peine d'amende".

C'était un endroit idéal pour se baigner...

Gérard et Bruno vers 1972.
[photo Hughette Gobert-Marion]


Puis le 13 juillet 1986 (le jour de la marche ADEPS, qui passait sur le chemin proche), des "barakîs", qui campaient là, se sont amusés à faire balancer la passerelle... qui s'est écroulée.

Après 10 ans d'attente (vive la fusion des communes et la lourdeur de l'administration !), Deulin retrouve enfin une passerelle. Pendant ces 10 ans, Elvire a dû faire 4 km chaque jour pour s'occuper de ses bêtes, qui étaient à 50 m de chez elle !

La nouvelle passerelle en cours de montage.

La nouvelle passerelle, réalisée par la firme Artbois à Etalle : 54 mètres de longueur !

La nouvelle passerelle, vue du ciel.

Fin mai 1998, la passerelle est inaugurée.   Le 18 juin 2004, le monument à l'entrée de la passerelle est lui aussi inauguré, en grande pompe, avec fanfare et ministre !

Le monument près de la passerelle, qui symbolise la liaison entre Deulin et Monteuville.
[photo Philippe Demoulin]


Janvier 2006.
[photo Philippe Demoulin]


Janvier 2006.
[photo Philippe Demoulin]


Vue de nuit.  On aurait économisé de l'énergie en plaçant un détecteur de présence qui allumerait l'éclairage uniquement quand quelqu'un passe...
[photo Philippe Demoulin]


Le pont de Deulin

La grand-route Fronville-Deulin et le pont de Deulin ont été construits vers 1890. Avant cela, les habitants de Deulin qui voulaient se rendre à Noiseux avaient deux possibilités : soit traverser deux fois l'Ourthe, par des gués situés È Neyeure puis près de l'actuel pont de Noiseux (distance : 2,0 km), soit passer par le Pont-al-Pîce sans traverser l'Ourthe (distance : 3,7 km, avec 2 fortes côtes). Pour se rendre à Monteuville, ils empruntaient le gué ou la passerelle à Deulin.

Le premier pont, vers 1912. Des chênes avaient été plantés le long de la grand-route, jusque Melreux.  La plupart ont été coupés dans les années 1960-1970.

Le premier pont, vers 1912.  Ce pont sera détruit par l'armée belge en mai 1940.  Pendant la guerre, Jeannot Dessart passait les gens en barque.

Le pont de Deulin, pendant la guerre 1940-1945.  Ce pont sera brûlé par les Allemands en septembre 1944.
[photo Yvan Joie]


Reconstruction du pont, à la fin de la guerre 1940-1945.
[photo Rosa Bechoux]


Le pont de Deulin, le 30 mars 1948.  Il avait été reconstruit en 1945, avec un tablier en bois d'une portée de 59,60 m.
[photo Yvan Joie]


Août 1949 : le pont provisoire en bois est démonté, afin de pouvoir reconstruire le pont en pierre actuel.
[photo Andrée Hoferlin]


Août 1949 : démontage du pont provisoire en bois.
[photo Andrée Hoferlin]


Août 1949 : démontage du pont provisoire en bois.  Il sera scié en morceaux de 4 m de long.
[photo Andrée Hoferlin]


Août 1949 : démontage du pont provisoire en bois.
[photo Andrée Hoferlin]


Août 1949 : démontage du pont provisoire en bois.
[photo Andrée Hoferlin]


Le mois de février 1956 a été le mois le plus froid du 20ème siècle, avec une température moyenne de -6°C à Uccle.  Le 29 février, la température a atteint -25.2°C à Rochefort.  A Deulin, l'Ourthe gèle sous le pont nouvellement construit.
[photo Joseph Devillers]


Le pont vers 1958 : le camping n'existe pas encore.

Le pont et le camping, avant 1966.

Le pont de Deulin, en janvier 2006.
[photo Philippe Demoulin]


Le pont de Deulin, en janvier 2006.
[photo Philippe Demoulin]


Le Pont-al-Pîce

Avant la construction des ponts en pierre de Deulin et de Noiseux, vers 1890, les habitants de Deulin qui voulaient se rendre à Noiseux et au-delà, par exemple à Liège (avant la Révolution Française, Deulin faisait partie de la Principauté de Liège), avaient deux possibilités : soit traverser 2 fois l'Ourthe par des gués situés È Neyeure puis près de l'actuel pont de Noiseux, soit emprunter la "bagneûse vôye", le chemin le plus direct entre Fronville et Noiseux et qui ne traversait pas l'Ourthe.  Cette route traversait la Marchette, non loin du confluent de celle-ci avec l'Ourthe.
Noiseux faisait également partie du ban de Fronville; ses habitants devaient aussi emprunter cette route pour se rendre à ce village (par exemple pour assister aux plaids généraux).  Il y avait donc un trafic assez important sur la "bagneûse vôye" et un pont était nécessaire pour traverser la Marchette : c'était le "Pont-al-Pîce".
Les premières mentions du Pont-al-Pîce remontent à 1444 ("a pont a pierche").  En 1525, on mentionne le "pont a la pice".  Il semblerait que le déterminant "al pîce" rappelle le temps où une perche servait de pont.  En 1717, il n'y a plus de pont, et on réclame la construction d'un nouveau pont pour que les habitants de Fronville, Monville et Deulin puissent "aller à notre capitale et autres bonnes villes du pays".
Le Pont-al-Pîce et les prés et bois environnants font maintenant partie de la base militaire de Marche.  En 1975, lors de la création de celle-ci, une passerelle en fer avec garde-fou existait encore au Pont-al-Pîce.  Un nouveau pont a été construit à proximité, pour le passage des véhicules sur le "tank track".  Actuellement la ferme voisine est entièrement rasée.
NB : pour arriver à Fronville, les habitants de Monteuville devaient traverser l'Ourthe à Deulin.  Quand les crues empêchaient la traversée de l'Ourthe, ils allaient faire baptiser leurs nouveaux-nés à Grand-Han au lieu de Fronville.


Jeanne et Louis Aerens sur le Pont-al-Pîce.
[photo Julienne Kockx]


Le Pont-al-Pîce, en décembre 2006. La rivière est appelée par certains la Marchette, par d'autres l'Eau d'Heure. En fait elle est la réunion de ces 2 ruisseaux d'égale importance, leur confluent se situant environ 3 km en amont.
[photo Philippe Demoulin]


Le Pont-al-Pîce, en décembre 2006.
[photo Philippe Demoulin]


Le Pont-al-Pîce, en décembre 2006.
[photo Philippe Demoulin]


Le Pont-al-Pîce, en décembre 2006. Les pierres de taille commencent à se détacher, le pont ne tiendra probablement plus longtemps...
[photo Philippe Demoulin]


La ferme du Pont-al-Pîce, avant 1912 : la maison du garde, dit la carte postale.  Il s'agit probablement du garde particulier du château.
[photo Micheline Leroy]


La ferme du Pont-al-Pîce, vers 1940 : une grange a été construite contre le bâtiment.  La famille Dieudonné habite alors la ferme.  Au fond on distingue la route qui conduit à Deulin.
[photo Joseph Martin]


Même vue en décembre 2006 : la ferme du Pont-al-Pîce a été entièrement rasée par l'armée, qui a reconstruit un hangar à cet endroit.
[photo Philippe Demoulin]


La ferme du Pont-al-Pîce, vers 1940, avec la famille Dieudonné et leur bétail.  Les Dieudonné sont arrivés au Pont-al-Pîce en mai 1928, et ils y ont été précédés par les Romedenne.  En 1947, Guillaume de Harlez de Deulin (fils aîné de Monsieur le Vicomte) et Jeanne d'Hoffschmidt, jeunes mariés, se sont installés au Pont-al-Pîce, tandis que les époux Martin-Dieudonné venaient emménager à Deulin-centre.  Les derniers habitants ont été la famille Crutzen.  Puis Léon et Elvire Desseille-Maréchal utilisaient les étables pour abriter leurs vaches, jusque la création de la base militaire.
[photo Joseph Martin]


La ferme du Pont-al-Pîce, vers 1940.  Au fond, le chemin se dirige vers Marche en passant par le hameau de Focagne, près de Bourdon, hameau qui faisait partie du ban et de la commune de Fronville, qui sera aussi englobé dans la base militaire de Marche et détruit.  A gauche, la route qui conduit à Deulin, et à droite le chemin vers le pont puis Noiseux.
[photo Joseph Martin]


Même vue en décembre 2006, au carrefour de la "bagneûse vôye" (chemin Fronville - Noiseux) et de la "vôye di Måtche" (chemin Deulin - Marche).
[photo Philippe Demoulin]



Si vous possédez des documents ou que vous connaissez des anecdotes relatives à Deulin, vous pouvez me contacter à demoulin@astro.ulg.ac.be.
Commentaires et suggestions sont les bienvenus !

Retour à la page d'accueil


Dernière mise à jour : 4 octobre 2010 par Philippe Demoulin